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  • Photo du rédacteurDidier Drouven

Mon plus grand ennemi c'est...


Lors de mon dernier entretien avec Alain Thérieur, il me dit la phrase suivante :

"Mon plus grand ennemi sur un terrain de golf, c'est moi !".

Je lui répondis : "Alain, es-tu certain de ce que tu dis ?".

"Oui" me dit-il en insistant fortement. "C'est contre moi que je me bats dans ces fichues parties".

Voici la réponse que je lui donnai :

Alain, tout d'abord avec qui joues tu au golf ? Je pense que tu joues essentiellement avec toi. Parfois certains autres joueurs t'accompagnent dans tes parties mais c'est toujours avec toi que tu joues, non ? Alors je peux comprendre que passer quatre ou cinq heures en compagnie de ton ennemi ne doit pas être très agréable. Partager le jeu avec quelqu'un qui ne te veut que du mal ou quelqu'un dont tu n'apprécies guère la présence ne doit certainement pas être une partie de plaisir ! Cependant, permets-moi de te dire que tu trompes sévèrement.

Le plus grand ennemi sur un terrain de golf, c'est le terrain. Rien d'autre ! C'est avec lui et parfois contre lui que tu dois jouer. Tes ennemis sont la hauteur du rough, le lie de ta balle, les bunkers, les arbres en bordure des zones hors limites, les plans d'eau, les plans inclinés et enfin les illusions optiques absolument parfaites dont seuls les architectes de parcours de golf ont le secret. Les voici tes ennemis, ils sont nombreux, je l'admets mais ce sont les seuls.

Et toi, toi tu es avec ton plus grand ami : TOI. Avec cet ami qui va t'accompagner, te conseiller, te supporter, t'encourager, t'aider à analyser le parcours, la pente du put, la hauteur du rough, le degré de la pente, l'arbre qui est devant. T'aider à ressentir la vitesse du vent et le balancement de ton swing. Ton corps et ton esprit sont tes seuls amis présents mais ils sont là, à proximité immédiate. Et si seulement tu rates ton coup c'est simplement que vous vous êtes mal compris. Mais entre amis, on se pardonne, non ? Te fâcherais-tu à ce point sur ton meilleur ami ? Lui lancerais-tu tous ces noms d'oiseaux ? Ta colère serait-elle aussi forte et aussi juvénile ?

Alain resta un moment sans voix puis me lança : "Non, bien sûr que non".

Alors, qu'attends-tu pour le prendre par l'épaule et lui dire : "Ici, j'ai besoin de toi. On va gagner ce trou ensemble, toi et moi et même si on fait un boggey, on y va tous les deux. On va l'avoir ce terrain. On va le gagner ce trou".

Une semaine plus tard, je revis Alain en séance privée. Non seulement il s'était réconcilié avec lui-même mais il découvrait tous les avantages que son "ami" tentait de lui apprendre sur chaque coup, à chaque emplacement de balle. Son handicap était tombé de 2 points. Modeste comme il l'est, il prétendait que seul son ami en était le responsable. Peu importe, l'équipe prenait forme et leur force commune n'était plus 2 mais 3.

A bientôt,

Didier Drouven

Sophrologue - Coach I.C.F. certifié

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